Kill Me Again (Kill me Sarah, Kill me AGAIN with love...)
(Chroniques égocentriques : The Soundtrack Of Your Life) Radio-Blog Caroline dit... PUR VINYLE BABY !!! Photoblog KMS del.icio.us |
Une chanson. Pour finir l'année. Une chanson inédite de Neil Young. Datant de l'époque d'After the goldrush. Une sorte de brouillard persistant... Kill Me Sarah | 10:26 | mardi, décembre 30, 2003 Tu as l'impression que cette année n'en finit pas d'agoniser. Qu'elle n'arrive pas à laisser sa place. Tu as toujours l'espoir illusoire que l'année suivante sera différente. Différente elle le sera obligatoirement. Disons, un peu comme tu le souhaiterais. Meilleure sur certains aspects tout au moins. Tu aimerais déjà pouvoir refermer le livre de cette année, avec ses mots (ses maux) lourds, pesants. Ces voiles noirs contre lesquels tu t'es battu au fil des jours. Passer à autre chose. Kill Me Sarah | 14:19 | lundi, décembre 29, 2003 Depuis hier tu repenses à ce passage de Son Frère de Philippe Besson. Qu'est-ce qu'il te manque? Pourtant on te renvoie souvent une image positive de toi-même. Flatteuse même parfois. Oui mais voilà. Ca ne marche pas. Tu loupes toujours une marche, tu finis toujours par trébucher. Il y a toujours ce petit rien qui manque. Cette étincelle qui ne s'allume pas chez toi ni dans le regard des filles. Comme si tu présentais une façade usurpatrice qui s'effondre au premier coup d'ongle. Qu'y-a-t'il derrière que tu ne peux voir? Ou plutôt, qu'est-ce que l'on n'y voit pas? Kill Me Sarah | 13:53 | dimanche, décembre 28, 2003 Tu flottais dans une sorte de flou certainement pas artistique cet après-midi. Le manque de sommeil sûrement. Mais pas que ça. Des questions encore et toujours. Des vagues d'incompréhension. L'impression de comprendre de moins en moins certaines choses. Tout en ressentant exactement l'inverse au même moment. Des contradictions qui s'affrontent. Une sensation d'irréalité. Kill Me Sarah | 21:15 | vendredi, décembre 26, 2003 Ce sont les pourquoi qui sont lourds à porter aussi. Toutes ces questions accumulées. Qui s'entassent sans fin. Ce flot continu. Quand il te manque quelque chose. Quand tu l'as. Egalement quand tu ne l'as plus. Tout le temps. Sans cesse. Des questions, des pourquoi. Bien souvent sans même chercher réellement de réponses. Juste les pourquoi. Peut être parce que les réponses te font trop peur. Pourquoi dans ce cas t'interroger si ce n'est pour ne pas vouloir de réponse? Tu te poses la question... Kill Me Sarah | 20:57 | jeudi, décembre 25, 2003 Tu as passé un long moment à t'occuper du feu hier soir. A repositionner les bûches, a attiser les flammes. Fasciné par le spectacle du feu. L'esprit ailleurs. Toujours ailleurs. Bercé par la chaleur montant de l'âtre. Envoûté par la danse des flammes. Par cette présence. C'est noël et tu as envie de neige. A la montagne en hiver, à la nuit tombée, lorsque le ciel est dégagé, les étoiles brillent d'un éclat particulier. Envie de sentir la neige crisser sous tes pas. Voilà, marcher sous les étoiles dans le froid sec qui tire la peau. T'arrêter, te laisser envahir par le silence, lever la tête vers le ciel scintillant. Et puis rentrer, retrouver la cheminée, les flammes. La chaleur. Celle qui te manque... Kill Me Sarah | 21:03 | mercredi, décembre 24, 2003 Fragment d'autoportrait #37
Kill Me Sarah | 11:57 | La fin d'année approche. Période de bilan. Plutôt que de faire le tien qui risque de ne pas être très joyeux malgré de (très) belles rencontres, tu as mis ton Top ten des albums 2003 sur La blogothèque. De beaux albums même si globalement l'année n'a pas été extraordinaire. Kill Me Sarah | 00:04 | mardi, décembre 23, 2003 Fragment d'autoportrait #36 Kill Me Sarah | 09:30 | lundi, décembre 22, 2003 "L'infortuné du fait de l'espérance ne peut devenir présent à lui-même dans son espérance, et de même l'infortuné du fait du souvenir. La combinaison ne peut être que la suivante: ce qui empêche l'individu de devenir présent dans son espérance, c'est le souvenir; ce qui l'empêche de devenir présent dans le souvenir, c'est l'espérance. Kill Me Sarah | 22:18 | dimanche, décembre 21, 2003 Forcément tout ça tourne toujours en toi. Le reste aussi. Forcément. Mais tu regardes le gouffre sans appréhension en t'étonnant de ne pas tomber. Sans comprendre.
Kill Me Sarah | 11:31 | samedi, décembre 20, 2003 Et pourtant il faudrait que tu écrives. Pas ce texte imaginé par ton esprit tortueux hier après-midi. Non. Même s'il aura finalement servi d'airbag. Peut être juste le ressenti bizarre de ce matin. A défaut d'autre chose. Ce sentiment de flottement étrange entre l'auto anesthésie et la sensation de survoler le vide en sachant qu'on ne risque pas de tomber. Comme accroché à un mince filin qui résiste étonnement.
Kill Me Sarah | 12:40 | vendredi, décembre 19, 2003 Tu as reçu ton nouveau téléphone ce soir. Ce qui veut dire que demain, quand tu le mettras en fonction, les quelques SMS que tu gardais en mémoire disparaîtront. Tu ne les avais jamais supprimés. Ils datent pourtant de plus d'un an. Tu ne les gardais pas pour les lire, non, ça tu évitais bien. En fait tu ne sais pas vraiment pourquoi tu les conservais. Etrange. Demain ils auront disparu. Que pèsent quelques messages face aux souvenirs? Ca te fera quand même quelque chose. Même si au final ce n'est pas plus mal. Kill Me Sarah | 18:30 | jeudi, décembre 18, 2003 A lire sur la La Blogothèque : De la musique pour trentenaire. Ou comment réussir à te faire réécouter Room on fire des Strokes. Kill Me Sarah | 14:30 | mercredi, décembre 17, 2003 Nouveau programme sur la KMS Radio-blog en forme de retrospective 2003. Un balayage de tes albums et rééditions préférés de l'année. Très subjectif et certainement plein d'oublis mais peu importe. Avec en prime une étonnante version de Supersonic par Elliot Smith provenant d'un concert donné en avril 2003. Kill Me Sarah | 20:30 | mardi, décembre 16, 2003 C'est cette lassitude qui pèse. Cette lassitude de l'existence qui revient et pèse comme un âne mort sur tes épaules. C'est décembre aussi, le traître, qui revient comme tous les ans avec ses compteurs grinçants. Décembre qui vient faire résonner son glas toujours plus fort. Le cours du temps qui vient déposer ses limons gras et pesants. Toujours plus lourds. Cette chape qui fait courber la tête et l'échine. Ce sont tous ces échecs, ces erreurs qui blessent toujours plus profondément. Ce sont ces cicatrices à peine fermées et toujours rouvertes. Ce sont ces illusions disparues qui finissent par laisser l'âme et le corps à nu. Ces espoirs envolés. Ce sont ces maladresses comme des lambeaux d'intelligence qui s'effilochent. C'est cet égo blessé qui devient ingérable. C'est cette lucidité qui devient trop glaciale. C'est cette confiance qui s'éloigne de plus en plus. C'est cette place que tu ne trouves pas. C'est ce décalage perpétuel, incessant. C'est ce manque qui te ronge l'intérieur. Ces mains tendues vers le vide. C'est ce vide qui ne se comble plus. C'est cet alcool pas assez fort pour oublier. C'est une fille aussi, sûrement. Ce sont ces mots que tu n'arrives pas à dire ou tellement maladroitement. Ce sont ces autres. C'est toi. C'est tout ce que tu es, tout ce que tu n'es pas. C'est tout ce que tu ne dis pas. Ce sont ces endroits vides. Ce sont ces regards perdus. Ces mains qui ne se touchent plus. Ce sont ces corps qui s'évitent. Ce sont ces craintes, ces peurs, ces angoisses. Ce sont ces absences. Cet éloignement. C'est ce trop de trop ou de pas assez. C'est l'hiver dans cinq jours avec son cortège de vents froids qui glacent les os et le coeur. C'est le printemps qui se fait attendre depuis trop longtemps. Ce printemps qu'on lit dans le regard de l'autre. C'est tout ça. Kill Me Sarah | 21:22 | "Pourquoi les hommes tiennent-ils absolument à réaliser quelque chose? Ne seraient-ils pas incomparablement mieux, immobiles sous le ciel, dans un calme serein? Qu'y a-t-il donc à accomplir? Pourquoi tant d'efforts et d'ambition ? L'homme a perdu le sens du silence." Kill Me Sarah | 11:06 | lundi, décembre 15, 2003 "Je n'ai pas le coeur assez grand pour conserver toutes ces musiques en moi". Elle l'a dit différement bien sur, avec juste ce petit détail qui faisait que la phrase était encore plus jolie. Kill Me Sarah | 08:29 | samedi, décembre 13, 2003 C'est étrange ces chansons qui reviennent parfois du fond de la mémoire. Ces chansons et les souvenirs qui leurs sont associés. Ce soir en rentrant de Paris, dans le métro et sur le trottoir humide de Charenton, en allant rechercher ta voiture, il y avait une mélodie et des paroles qui flottaient dans ta tête. D'où tout ça est revenu, tu ne le sais pas. Peut être parce que l'on est en décembre. Kill Me Sarah | 21:58 | Ce matin il pleut à l'intérieur. Tu t'es réveillé fatigué, lessivé. Mal au bras en prime. Et il pleut à l'intérieur. Une pluie soutenue, dense, sous un ciel gris foncé uniforme. Ce matin il pleut à l'intérieur et le niveau de l'eau commence à monter. Kill Me Sarah | 09:29 | jeudi, décembre 11, 2003 Grisante sensation de liberté et de légèreté ce matin en sortant de l'hôpital sans cette foutue attelle bloquant ton bras. L'impression de peser 10kg de moins. Rassuré aussi après l'impressionnante vision de ta radio de ce matin. Tu étais tellement content que tu as oublié de payer. Tu t'en es rendu compte à Reuilly-Diderot. Tu crois même y être retourné avec plaisir. Pour dire... Kill Me Sarah | 18:05 | mercredi, décembre 10, 2003
Kill Me Sarah | 21:32 | Au fin fond d'une arrière salle d'un café douteux. Une petite scène étriquée, sombre. Il y a une vieille tenture de velours pourpre accrochée au fond de la scène, poussiéreuse et mitée. La lumière blanche d'un projecteur antédiluvien troue l'épaisse fumée et vient déposer son rayon de lumière pale sur un drôle de type assis sur sa chaise avec sa guitare. Une tronche à faire peur au coin d'une impasse mal éclairée. Le type va chanter sa dernière chanson. Pour les rares clients qui sont encore là à cette heure avancée de la nuit. Ils sont aussi décrépis que l'endroit. Leur vie est aussi écaillée, aussi poisseuse que les murs et le plafond de la salle, leur âme aussi jaunie par la nicotine, aussi déglinguée que les banquettes. Ils ont posé leur cafard et leur misère à coté de leur verre pour se souvenir qu'il faut boire. Ils font traîner leur dernier verre avant d'aller tirer leur solitude sur le trottoir glacé. Kill Me Sarah | 10:25 | mardi, décembre 09, 2003 Est-ce le monde extérieur? Est-ce la peur des lendemains? Est-ce de toi que tu as peur? Parfois tu as l'étrange impression de ne plus être capable de dire "je t'aime", même dans un souffle. Kill Me Sarah | 11:51 | lundi, décembre 08, 2003 La pleine lune étincellait dans le ciel tout à l'heure. Tu t'es arrêté pour la regarder. Elle jouait à cache-cache derrière les branches nues des arbres. Tu aimerais pouvoir la décrocher. Mais tu crains que le soleil ne te manque. Eternel insatisfait. Tu aimes les éclipses pour ces instants éphémères de beauté irréelle où les contradictions disparaissent. Un rêve d'idéaliste... Kill Me Sarah | 21:24 | dimanche, décembre 07, 2003 Il a posé son front sur la vitre glacée de la fenêtre. C'est une belle journée même s'il fait froid, et puis ce vent glacial qui s'insinue dans les interstices de la fenêtre. Il reste là, la tête appuyée contre ce carreau. Il regarde dehors. Il ne voit rien. D'ailleurs il n'y a rien à voir. A part le jour qui décline derrière les arbres, un peu plus loin, et le ciel qui se teinte d'orangé. Derrière lui, Tindersticks déroule son tapis langoureux. Il ne sait pas pourquoi il s'est mis à regarder par la fenêtre. Il sait qu'il n'y verra rien. "If you're looking for a way out". Ca doit être ça. Il doit penser à un ailleurs, il ne sait même pas lequel, il n'arrive pas à se l'imaginer. Il ne se sent pas mal, pas triste. Juste étrange. C'est un dimanche après-midi où il ne se passe rien et ça lui convient. Peut être parce qu'il était si bien hier soir, léger. Peut être est-ce cela qu'il trouve étrange. Kill Me Sarah | 18:14 | samedi, décembre 06, 2003 Depuis ce matin, on peut également accéder à ta page en tapant : www.killmesarah.net. Ca ne sert pas à grand chose mais tu en avais envie. Et puis Kill Me Sarah point net on n'est pas loin de la vérité. Ou alors on se paye un nom de domaine comme pour se prouver que l'on existe quelque part. Hum... Kill Me Sarah | 09:51 | vendredi, décembre 05, 2003 On a tous un jour de la semaine honni. Le dimanche est généralement bien placé. Les dimanches après-midi c'est terrible. Mais toi tu as une aversion particulière pour les vendredis soirs. Pour tout un tas de raisons. De vieux fantômes, de vieilles angoisses. Trop d'années à détester les vendredis soirs parce que cela signifiait la séparation jusqu'au lundi. Ca laisse des traces. Ca ne disparaît pas comme ça. Tu as des vendredis soirs comme des dimanche après-midi. Ou comme les samedis de Clémentine. Tu t'es mis à feuilleter ce livre tout à l'heure. Ca t'es venu à l'esprit subitement. Tu l'avais lu il y a un peu plus de 4 ans. D'une seule traite. Un lundi après-midi de septembre. Durant l'heure de la sieste. Sur la terrasse de cette maison sur la cote basque. C'est étonnant comme parfois tu te rappelles très précisément du lieu, du moment où tu as lu un livre. Celui-ci tu t'en souviens parce que le lendemain soir tu faisais exploser ta vie. Le livre n'y est pour rien. Même si en le lisant tu t'es dit que tu ne voudrais surtout pas finir comme le héros. Cet été là, Tigermilk avait été édité en CD pour la première fois. Tu l'écoutais tout le temps. Tu ne savais pas encore qu'il servirait de bande son à tes petits déjeuners de l'autre coté de l'océan quelques jours plus tard. Ce soir tu l'as mis sur la platine pour feuilleter ce livre : Kill Me Sarah | 21:28 | Retrouver des plaisirs oubliés. Comme celui de la douche. Te libérer de ton carcan de résine, même si ce n'est que pour quelques minutes et entrer sous la douche. Ta première depuis plus de trois semaines. Laisser l'eau chaude, presque brûlante, couler sur ton visage, sur ta nuque, sur tes épaules, sur ton corps. Ressentir l'impression d'une libération, te sentir déjà mieux, t'oublier un peu, oublier tout, le temps d'un instant humide et chaud. Kill Me Sarah | 09:25 | jeudi, décembre 04, 2003 "Autant pas se faire d'illusions, les gens n'ont rien à se dire, ils ne se parlent que de leurs peines à eux chacun, c'est entendu. Chacun pour soi, la terre pour tous. Ils essaient de s'en débarrasser de leur peine, sur l'autre, au moment de l'amour, mais alors ça ne marche pas et ils ont beau faire, ils la gardent tout entière leur peine, et ils recommencent, ils essaient encore une fois de la placer. " Vous êtes jolie, Mademoiselle ", qu'ils disent. Et la vie les reprend, jusqu'à la prochaine où on essaiera encore le même petit truc. " Vous êtes bien jolie, Mademoiselle!... " Kill Me Sarah | 22:17 | Tu rentres du kiné, le vent froid s'engouffrait dans ton manteau mal fermé. Tu vis un automne étrange, plein de conflits internes, externes, avec toi-même. Tu luttes contre ce carcan qui immobilise ton bras, contre cette douleur qui se réveille parfois la nuit. Tu luttes contre tes pensées, tes sentiments contradictoires qui s'entrechoquent en toi. Contre tes désirs trop présents. Tu luttes pour ne pas glisser, pour ne rien détruire, ne rien briser. Tu luttes pour t'oublier un instant. Tu fatigues. Tu voudrais juste poser ta tête contre son épaule et fermer les yeux, sentir sa chaleur, comme dans cette chanson sur la radio. Juste un peu. Pas longtemps. Rien d'autre. Kill Me Sarah | 11:13 | mercredi, décembre 03, 2003 Quand il ne reste qu'à écouter des chansons tristes. Kill Me Sarah | 17:30 | "it's 2:45 in the morning Kill Me Sarah | 04:46 | mardi, décembre 02, 2003 Etrange réflexion que tu t'es faite hier soir dans le taxi qui vous ramenait du concert de Grandaddy. Dans la discussion, tu étais plutôt content de lui expliquer que pour une fois tu tombais amoureux d'une fille qui était seule, libre, que pour une fois il n'y avait pas la présence d'un autre, et compte tenu de ton passé chargé dans ce domaine, tu trouvais ça bien. Pour te dire juste derrière, oui mais voilà ça ne marche pas et ce n'est pas la première fois, même si tu sais que cela n'a rien à voir. Ne saurais-tu séduire que des filles mariées ou casées? Ne te sens-tu pas dans ces cas là plus libéré puisque tu pars toujours du principe qu'il ne se passera rien? Peut être montres-tu une image plus attractive à ces filles que tu ne souhaites pas consciemment séduire puisque pas libres? Pas certain, peut être, tu ne sais pas, tu n'as pas l'impression d'être différent. Pourtant tu ne souhaites pas réiterer tes errances passées. Malgré tout le plaisir, malgré tout ce qu'il y avait d'agréable et de fort dans ces relations. Mais surtout ne pas replonger dans les souffrances, les affres du manque engendrés par l'absence de l'autre du fait de sa situation. Kill Me Sarah | 18:41 | "la vie c'est à chier alors acceptons-le une bonne fois pour toutes" Kill Me Sarah | 13:49 | lundi, décembre 01, 2003 Tu voulais parler de pas grand chose, comme d'habitude, juste de quelques nuages qui passaient dans le ciel ce matin, sans expliquer pourquoi, juste les nuages. Et puis tu lis ce texte qui te touche et tu penses à la journée mondiale de lutte contre le sida. Et tu te souviens. Pas de choses graves non, en privilégié que tu es. Mais de l'angoisse de cet ami homosexuel après un rapport non protégé et peu sur, lui le parangon de vertu sur l'usage du préservatif, qui n'osait rien dire à son ami avec lequel il vivait depuis sept ans, prétextant fatigue, soucis, pour ne pas avoir de rapport avec lui tant qu'il ne savait pas. Tu te souviens aussi de son soulagement après ses résultats négatifs. Tu te souviens aussi de ces picotements à l'estomac à chaque fois que tu as fait le test, pourtant tu étais sur que non, mais pas tant que ça, car comment savoir vraiment. Tu te souviens qu'il y des choses dont il faut se souvenir. Les nuages eux ne craignent rien. Kill Me Sarah | 16:57 | |
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