| Kill Me Again (Kill me Sarah, Kill me AGAIN with love...)
(Chroniques égocentriques : The Soundtrack Of Your Life) RADIO-BLOG Caroline dit... Pur Vinyle Baby !!! Photoblog |
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mercredi, novembre 16, 2005 SONG 416 : The Black Heart Procession : Why I stay (Album : Amore del tropico 2002)
Kill.Me.Sarah
| 21:15 |
Toutes ces questions aux réponses effrayantes. Ces particules de confiance désagrégées, il n'en restait pas tant. Le temps gris comme les pensées avec ces trouées de soleil parfois, rarement, tellement fugaces. L'inconnu qui ne l'est pas tant que ça, les voiles d'hésitations qui se déchirent. La vérité cachée derrière n'est pas si reluisante. Tu observes ton avenir en spectateur silencieux et immobile, comme on regarde la carcasse rouillée d'un bateau brisé en se demandant quand il va sombrer. Sans pouvoir rien y faire... "- Tu sais ce que disait Louise Brooks? Qu'on ne peut pas tomber amoureuse d'un type bien ou gentil. Parce que les choses sont ainsi faites qu'on n'aime jamais vraiment que les salopards. [...]Cette phrase m'était tombée dessus comme une sorte de fatalité castratrice." Jean Paul Dubois : Une vie Française lundi, novembre 14, 2005 SONG 415 : Blonde Redhead : Falling man (Album : Misery is a butterfly 2004)
Kill.Me.Sarah
| 23:07 |
Voilà. Ca ne ressemble à rien d'autre qu'à ça. A l'histoire du type qui tombe d'une hauteur vertigineuse et qui se dit, jusque là tout va bien, jusque là tout va bien... Tu viens de sauter dans le vide, tu peux toujours espérer que des ailes te poussent subitement dans le dos pour t'épargner l'écrasement fatal et inéluctable, tu peux toujours espérer, alors jusque là tout va bien... quelle autre alternative... mourir sur place ou se lancer dans le vide en se disant jusque là, tout va bien, la chute risque pourtant de ne pas être très longue... quelle autre alternative... juste une fuite, une fuite en avant mais une fuite, jusque là tout va bien, elles vont se faire attendre les ailes... ne plus être rien, même pas personne là, maintenant, tout de suite, ou sauter pour reculer l'échéance, quelques instants de plus, arrachés, jusque là tout va bien, sinon ça n'irait déjà plus... il disait comment Charles, Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe, ce n'est pas parce que tu vois encore que le ciel que l'enfer ne s'approche pas, jusque là tout va bien, jusque là tout va bien... ton âme trop plombée pour ne pas couler t'entraîne vers le fond... la chute libre... ou est la liberté là-dedans... jusque là, jusque là seulement, tout va bien... I know a ghost can walk through the wall Yet I am just a man still learning how to fall samedi, novembre 12, 2005 SONG 414 : The Dresden Dolls : Missed me (Album : The Dresden Dolls 2003)
Kill.Me.Sarah
| 19:29 |
One november spawned a monster chantait Morrissey. Le gris, le froid, la pluie glacée. Le décor d'un samedi de transition. Un temps à rester au chaud à faire l'amour. Le temps d'une respiration essentielle. C'est toi mon soleil et il manque. Les trottoirs ternes semblent parfois s'ouvrir pour nous engloutir avec nos doutes. On a loupé des marches dans l'escalier de nos vies adultes, comme si l'on avait oublié quelque part, derrière, la clé de voute de nos existences vacillantes. Alors on passe notre temps à plâtrer les fissures... Un temps à rester au chaud et à faire l'amour, pour oublier tout le reste... mais il faudra attendre encore un peu... "Now you've got to kiss me If you kiss me, mister You must think I'm pretty If you think so, mister You must want to fuck me If you fuck me, mister It must mean you love me If you love me, mister You would never leave me It's as simple as can be !" vendredi, novembre 11, 2005 SONG 413 : The Rolling Stones : Street Fighting Man (Album : Beggars banquet 1968)
Kill.Me.Sarah
| 18:28 |
Ev'rywhere I hear the sound of marching, charging feet, boy. Comment ne pas ressentir de la honte face aux propos du ministre de l'intérieur. On peut se demander qui attise la haine. Dans quel monde vit-on? N'a t'on mérité que si misérable gouvernant? Et le week-end, gorgé d'absence, comme un voile noir. Tu voudrais te coucher, dormir, ne te réveiller que lundi, pour respirer à nouveau. Et il y a ce poids qui écrase les mots, et le reste. Difficile de mettre du baume sur les bleus pourtant dérisoires de nos âmes... mardi, novembre 08, 2005 SONG 412 : The Clash : Rebel Waltz (Album : Sandinista 1980)
Kill.Me.Sarah
| 21:47 |
"Dans l'âme des gens, les raisins de la colère se gonflent et mûrissent, annonçant les vendanges prochaines." John Steinbeck : Les raisins de la colère samedi, novembre 05, 2005 SONG 411 : The Byrds : Renaissance fair (Album : Younger than yesterday 1967)
Kill.Me.Sarah
| 20:38 |
En rentrant tu t'es dit Tiens les rêves sont tombés. Tu les avais accrochés au portemanteau, dans l'entrée. Ils dégoulinaient un peu, à cause des larmes de l'extérieur. Tu as posé ton sac, enlevé tes chaussures et tu les as ramassés par terre. Dans tes mains ils avaient une consistance molle, comme s'ils étaient en train de mourir à la manière d'une méduse échouée sur la plage. Tu les as serrés contre toi pour les réchauffer. Mais en séchant ils sont devenus encore plus fragiles que du cristal, tu les sens prêts à se briser au moindre faux mouvement. Tu n'oses plus les toucher ni bouger. Alors tu restes assis là, sans rien faire, un dilemme comme une épée de Damoclès au dessus de la tête, osant à peine respirer, avec tes rêves dans tes bras... I think that maybe I´m dreaming I smell cinnamon and spices I hear music everywhere vendredi, novembre 04, 2005 SONG 410 :
Kill.Me.Sarah
| 20:25 |
Juste une chanson parfois, pour briser le silence. Hier, comme ce soir. Remplir l'absence. L'été indien est mort dans la grisaille et l'humidité poisseuse. Des espoirs discrets rampent sur le pavé gris. Juste une chanson. Et les notes mélancoliques filent dans la nuit. Il y a des années, presque vingt-cinq ans, la même chanson peignait déjà les murs gris de novembre noyés dans le halo faiblard des lampadaires des rues désertes... étrange souvenir... jeudi, novembre 03, 2005 SONG 409 : Joseph Arthur : Speed of light (
Kill.Me.Sarah
| 21:30 |
Les pavés de la petite place à coté de la cathédrale. L'arbre sous lequel tu t'es assis pour l'attendre. Le soleil qui illuminait les toits. La lumière du temps, faite d'ombre et de clarté. La vitrine avec cette énorme sculpture rouge. Les petites rues en pente pour rentrer. Ces moments absorbés lentement pour couler ensuite dans les veines jusqu'au coeur. La voix douce qui lit ces histoires courtes, les rires... Puis les instants sur lesquels on ne mets pas de mots pour les conserver intacts dans la chair et dans les yeux. Le silence pour tenir secrète la brulure du désir dans tes doigts, la brulure qui transporte dans les étoiles à la vitesse de la lumière... J'ai mangé ton coeur ce soir, je l'avais posé intact sur le verre de la table du salon... |
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