| Kill Me Again (Kill me Sarah, Kill me AGAIN with love...)
(Chroniques égocentriques : The Soundtrack Of Your Life) RADIO-BLOG Caroline dit... Pur Vinyle Baby !!! Photoblog |
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jeudi, septembre 29, 2005 SONG 393 : Broadcast : Subject to the ladder (Album : Tender Buttons 2005)
Kill.Me.Sarah
| 08:07 |
Se perdre dans la contradiction entre l'envie terrible de connaître ses pensées et la crainte angoissante de la vérité qui en sortira. Dans l'inconfort qui attise les doutes. En passant près du pont en vélo, tu as remarqué plusieurs soirs de suite, une femme habillée de vêtements aux couleurs vives et disparates. Avec son parapluie à la main, elle insultait les voitures, ou le vent, tu n'en es pas sûr. Elle hurlait ses insultes en jets saccadés dans son manteau orange gesticulant. Tu as pensé à In Utero. Tu t'es dit la vie te fait penser à des chansons, c'est un moyen de la fuir. Se rattacher à des mots brisés, idéaux par leur coté essentiel. Ou la torpeur indolente de l'ignorance. Un jour, peut être bientôt, tu grifferas les murs avec tes ongles. Encore un jour. Pour un peu tu tracerais des entailles sur ton avant-bras pour les compter. "My thoughts are coming through, Emptiness follows too " mardi, septembre 27, 2005 SONG 392 : Xiu Xiu : Clover (Album : La forêt 2005)
Kill.Me.Sarah
| 22:42 |
"It's impossible to just be cool, please, please, please, don't don't don't, walk like my single hope" lundi, septembre 26, 2005 SONG 391 : Smog : Bathysphere (Album : Wild love 1995)
Kill.Me.Sarah
| 21:29 |
Tu écoutes Smog depuis trois jours, depuis que... Il n'y a que la voix de Bill Callahan qui te convienne. Les rues semblaient comme dans un film en noir et blanc ce matin. Un film un peu ancien avec des traces sur la pellicule laissant des traînées blanches dans le regard. Il faisait triste comme dans un film d'après guerre un peu poisseux. Et puis soudainement dans l'avenue qui descend vers la nationale, le soleil illuminait de jaune les immeubles en contrebas, en plein dans la perspective verte formée par les marronniers séculaires. Enfant, tu t'inventais des histoires extraordinaires tous les soirs dans ton lit. Enfoui sous les draps, recroquevillé, jusqu'à ne plus pouvoir respirer, l'univers tout entier était à ta portée. Tous tes rêves prenaient vie, comme si tu avais sous tes draps, l'entrée d'un royaume secret où toi seul pouvait pénétrer. Tu t'inventais des mondes, des aventures extraordinaires où tu sauvais systématiquement l'héroïne de l'incendie, ou de la noyade. Tu plongeais sous les mers tel Nemo dans son sous-marin. Tu te rêvais peintre, ou écrivain, ou acteur, ou pilote de course. Tu ne te rêvais jamais toi-même. Tu finissais par t'endormir la tête dans les étoiles. Et puis les rêves ont disparu, petit à petit, avec l'innocence... Tu fermes la porte de tes pensées au maximum lorsque tu éteins la lumière mais elles filtrent par tous les interstices. Tu vas relire High Fidelity pour la troisième ou quatrième fois tu ne sais plus. Juste pour te dire qu'au même moment, loin, peut être... Il faudrait parfois pouvoir froisser le temps comme une feuille de papier journal. Le froisser et passer au jour suivant, le froisser et passer au jour suivant... Photo ©KMS 2003 dimanche, septembre 25, 2005 SONG 390 : Wire : I should have known better (Album : 154 1979)
Kill.Me.Sarah
| 11:25 |
Il pleut. Il fait sombre. Dimanche matin, c'est maintenant que ça devient dur... le processus de désagrégation a débuté... que restera t'il de toi dans quelques jours... le prix à payer, tout se paye, d'une manière ou d'une autre... le passé, l'avenir... le présent se subit juste... sur l'écran étriqué du téléphone il n'y a plus de pensées vibrantes... dimanche et marcher silencieusement dans les rues grises et humides... dimanche et ce n'est que le début... L'éloignement au goût d'automne te fait raser les murs, silhouette furtive perdue dans l'incertitude. Quelques souvenirs fantômes s'évaporent en brumes légères et en frissons. Les plaques glacées du métal sur la chair, comme les guitares de Wire. vendredi, septembre 23, 2005 SONG 389 : Leonard Cohen : You know who I am (Album : Songs from a room 1969)
Kill.Me.Sarah
| 21:38 |
[...] Tu vas partir, tu pars, tu es partie. Il y a en toi des myriades de détails qui me ravissent. Des expressions, des gestes, des pensées, des idées, des convictions, des contradictions, des hasards, des collisions, des abandons, des petites choses qui allument des étoiles dans mon regard, dans mon esprit. Des petits détails qui ajoutent des pierres à l'édifice, comme le palais du facteur cheval, ce palais idéal, fait de bric et de broc, des détails magnifiques. Les profondeurs, les pics, les précipices, les chemins tortueux, ceux qui débouchent sur les plus beaux panoramas. Il y a tout ça en toi. Il est parfois difficile à suivre ton chemin intérieur. Mais je n'ai jamais eu autant envie d'avancer. J'ai l'impression d'avoir fait illusion jusque là, l'impression qu'à partir de demain tu vas ouvrir les yeux, et à ce moment précis je ne serai plus là... éblouis par le soleil, je ne suis pas certain qu'ils me voient encore à ton retour... Je vais mettre dans ma poche un petit galet rond et gris, ramassé à Etretat. Je le serrerai dans ma main, chaque fois que je penserai à toi. De cette manière, à ton, retour, il me restera au moins cette pierre si... si... Peut être que c'est pour cela qu'on dit triste comme les pierres... Tu vas partir, tu pars, tu es partie. Et je ne peux m'empêcher d'avoir le coeur un peu lourd... un peu lourd mercredi, septembre 21, 2005 SONG 388 : Sleater Kinney : Jumpers (Album : The Woods 2005)
Kill.Me.Sarah
| 23:47 |
"lonely as a cloud in the Golden State, The coldest winter that I ever saw Was the summer that I spent… Tu as froid. Peut être les résurgences du spectre de l'autre soir. Ou les mauvaises nouvelles de ce rêve dont tu n'arrives pas à te débarasser. Hier matin avec ton vélo, le long du chemin où seuls piétons et deux roues peuvent passer, entre la voie du RER et la bande de forêt brouissailleuse qui longe la Marne, il y avait avec le froid et l'humidité, quelques timides bandes de brume sortant des buissons. Tu pensais que cet hiver, avec un peu de chance, elle sera beaucoup plus dense, tu pourras ainsi t'enfoncer dedans sans voir ou tu iras. Juste comme tu t'enfonces actuellement dans le brouillard de ton existence. "hope your last hope, fear you last fear, you're not the only one". mardi, septembre 20, 2005 SONG 387 : Cat Power : Maybe not (Album : You are free 2003)
Kill.Me.Sarah
| 20:37 |
Elle resta muette ce midi devant sa soupe et son dernier message. Songeuse elle se disait qu'il enfonçait des portes ouvertes. Même si ça lui faisait plaisir. Pour lui. Pour elle. Mais quoi lui dire... Elle ressentait ça aussi avec lui. Ce sentiment d'assurance. Mais elle ne pouvait lui répondre. Finalement cela la perturbait encore plus. Enfin elle n'en était pas certaine. Mais elle n'avait pas envie qu'il se taise. Ses mots, ses paroles, parfois elle ne savait quoi en faire, ils la débordaient un peu, mais ils l'enveloppaient dans un cocon doux dans lequel elle se sentait bien. Peut être parce qu'elle les ressentait comme sincères et que c'était un peu de baume sur ses blessures mal refermées. Elle se souvient d'autres mots qu'il lui avait écrits. Ses mots la touchent souvent. Souvent... Sa soupe ne fume plus dans son bol. Elle a froid dans son bureau. Tout à l'heure il voulait lui envoyer ses bras pour la réchauffer, et là, elle se dit qu'elle voudrait bien les sentir autour d'elle. Elle pense à ce samedi pas très éloigné où allongée dans l'herbe, elle avait posé sa tête contre lui. Elle sentait sa main sur son ventre qui la caressait doucement. Son autre main dans ses cheveux, ou prenant la sienne, mêlant ses doigts aux siens. Elle aimerait y être encore. Il faisait chaud. Elle était bien. Elle boit son bol de soupe tiède, sourit en relisant une nouvelle fois son message. Elle va lui parler de sa soupe. Ou d'autre chose. Parce que le reste, ça lui donne des papillons dans le ventre. Et elle trouve qu'elle ne sait pas lui dire, qu'elle n'a pas les mots. Elle ne veut pas trop en dire non plus. Elle est tellement peu sûre d'elle. Elle se dit qu'il va être un peu déçu sûrement, qu'elle ne dise rien. Mais peut peut être qu'il comprendra. Il a l'air de la comprendre parfois. Il comprendra sûrement... "We all do what we can So we can do just one more thing" P.S hors sujet : pour éviter 7 ans de malheur dimanche, septembre 18, 2005 SONG 386 : Devendra Banhart : Now that I know (Album : Cripple crow 2005)
Kill.Me.Sarah
| 23:36 |
Tu as croisé un spectre hier soir, dans le miroir à coté de la porte de ta chambre. Un spectre fatigué. La faible lumière de la lampe de chevet de la chambre semblait tirer encore plus ses traits, creusant les rides de son front trahissant la douleur de la réflexion. Tu t'es couché avec lui dans le lit froid. Il a dû partager tes rêves glacés. Il n'est plus là ce soir. Tu voulais le regarder en face, là, tout de suite, le défier du regard. Tu es resté face au miroir dans la pénombre, scrutant les moindres recoins. Il n'y avait plus que toi. vendredi, septembre 16, 2005 SONG 385 : Yo la tengo : Everyday (Album : And Then Nothing Turned Itself Inside-Out 2000)
Kill.Me.Sarah
| 20:00 |
I want summer's sad songs behind me. Tu as mis dans ton livre un billet de train composté comme marque-page. Il est récent. Tu es content de le glisser entre les pages du livre. La pluie tombait magnifiquement ce matin. Dense et lumineuse à la fois. Tu voulais la prendre en photo, en faire un tableau. Mais la pluie se laisse difficilement apprivoiser. Une envie de soupe Thaï. Poulet lait de coco citronelle. Avant que le gouffre ne s'ouvre doucement au fil des heures. Apprendre à voler. En quelques instants. Tout ira bien. Tu avais écris ça ira sans retrouver l'écho dans ta mémoire. Tout ira bien dit Kerouac. Vivre en apnée jusqu'à lundi. Looking to forget tomorrow. La confusion des pensées. La confusion des sentiments peut être aussi. ça tourne et ça tourne dans tous les sens. Pas mangé de soupe Thaï. Seul. Et si loin. Tu as du mal avec les mots. Comme si tu cherchais ton souffle. Tu as grignoté. Tu es là. Les pensées enveloppées dans le drap humide des peurs irraisonnées... "Le vieux Dean est parti, me dis-je, et à voix haute : Tout ira bien. Et on partit pour ce concert triste et déplaisant où j'allais à contrecoeur..." mercredi, septembre 14, 2005 SONG 384 : The Greenhornes : Shelter of your arms (
Kill.Me.Sarah
| 22:43 |
Feel like shit the morning after comme dit Elliott. La tristesse a du mal à s'évaporer, le manque est trop froid. Le corps absent. Elle dit Ecris des lettres. "- Est-ce que je suis envahissante? - Terriblement, lorsque tu n'es pas là." Romain Gary : Clair de femme lundi, septembre 12, 2005 SONG 383 : The Apartments : She sings to forget you (Album : A life full of farewells 1995)
Kill.Me.Sarah
| 20:47 |
Le futur ne fera plus un passé acceptable il est trop tard. Je voulais t'écrire une lettre, une lettre d'amour, parce que le miroir sur lequel je traçais mon désir s'est brisé. Il y avait ce temps ce matin, une pluie dégoulinante à pleurer sur place, assis sur le pavé gris et suintant. Comme si là-haut ils s'étaient dit que le soleil serait une provocation aujourd'hui. Je suis en morceaux. Déconstruit depuis trop longtemps. Je ne suis plus qu'un assemblage de segments disparates et mal ajustés. Tu ne m'as pas laissé le temps de me reconstruire. Le vent se glisse entre mes cotes, j'ai connu des épouvantails au milieu des champs d'hiver en jachère, rongés par des vers blancs et gras. Depuis une semaine je vois des lames électriques trancher ma chair intime, je ne peux plus continuer à te parler. Si seulement les fantômes de ton corps offert venaient me frôler de leurs brumes délétères, si mes doigts et ma langue pouvaient encore remonter le velours de tes cuisses jusqu'à ta source, mais sur les meubles vermoulus des chambres abandonnées, il n'y a plus que la fine poussière acre des amours calcinées. J'ai beau crier la nuit, j'ai beau crier, même le diable ne se déplace plus. Mon âme décrépite n'a même plus la valeur de ses turpitudes. L'autre nuit, j'ai mis de la musique. Fort. Et les arbres dehors en ont frémis, je le sais, je les ai entendus crier et se glacer d'effroi.
Je m'étais assis près de la rivière pour t'écrire une lettre d'amour, pour te dire je t'aime une dernière fois, mon âme a dû s'égarer. Je voulais t'écrire une lettre, mais le papier humide partait en lambeaux sous ma plume, alors j'ai gravé les mots dans ma chair. Tu ne les liras pas. Le futur n'est déjà plus un passé acceptable. KMS 12/09/2005 pour toi là-bas... "I had nothing to offer anybody except my own confusion" Jack Kerouac : On the road samedi, septembre 10, 2005 SONG 382 : Robert Wyatt : The United States Of Amnesia (Album : Old rottenhat 1985)
Kill.Me.Sarah
| 22:22 |
Samedi soir. Les paroles militantes de Robert Wyatt contre l'incurie de l'administration américaine, son président en tête, face à la catastrophe de La Nouvelle-Orléans et les inepties de la mère Bush défilant sur les écrans. Une journée étrange. Perdue. Tu te réveilles tôt dans l'angoisse de l'absence. L'impression d'être de la poussière. Alors lisser les gouffres et les pics avec la voix d'ange de Robert Wyatt. Un ange aux ailes de plomb. Tu avais besoin de sa voix comme d'un baume apaisant. Samedi soir. Ne rien dire. Ecouter. vendredi, septembre 09, 2005 SONG 381 : (Smog) : All your women things (Album : Doctor came at dawn 1996)
Kill.Me.Sarah
| 21:47 |
Aujourd'hui : rien. Une formule laconique. Pour taire le gouffre indicible. Aujourd'hui : rien. Tu te sens comme un parachutiste qui vient de larguer sa voile et son harnais. Tout va bien. La vie est belle. Il n'y a que la terre qui se rapproche à la vitesse d'un grand V, prêt pour la dernière taloche. Tout va bien. La vue est magnifique. Pour encore quelques instants. "L'Allemagne a déclaré la guerre à la Russie, cet après-midi, piscine." écrivait Kafka le 2 août 1914 dans son journal. Aujourd'hui : je ne vois pas de solution, je ne vois plus rien. Si. Cette magnifique chanson d'amour. Parce qu'elle illustre toutes tes images de ce matin ...des images de toi. Aujourd'hui : Rien. Ou presque. Tout... How could I ignore Your left breast Your right breast mercredi, septembre 07, 2005 SONG 380 : Sufjan Stevens : To be alone with you (Album : Seven Swans 2004)
Kill.Me.Sarah
| 21:44 |
Il faudrait pouvoir combattre ces fulgurances dépressives avec plus d'à-propos. En étant raisonnable, avec du recul, en faisant abstraction. Mais la raison te fatigue. Tu n'as plus l'âge de la raison. Pas assez de temps pour cela. Alors ça te traverse comme des éclairs de feu. Tu t'es demandé s'il sortait de l'eau ou s'il était en train de sombrer cet homme. S'il ne représentait pas la folie du monde actuel, submergé par le flot du quotidien, sans voir la lumière et pointant du doigt des rêves inaccessibles. Ou ne va t'il pas se lever en fendant les flots d'un pas assuré? Ou est-ce qu'il coule, implacablement, plombé par le poids de son existence? Tu l'as regardé longtemps cet homme, cherchant dans sa posture mystérieuse des réponses hypothétiques à tes questions, baigné par la beauté de la lumière... Un jour, un jour ou deux, il y a déjà quelques années, tu avais écrit pull me out of the lake dans un coin de page... I'd swim across Lake Michigan. I'd sell my shoes. I'd give my body to be back again in the rest of room. To be alone with you. mardi, septembre 06, 2005 SONG 379 : Jeff Buckley : Hallelujah (
Kill.Me.Sarah
| 01:00 |
Il appuie sur les pédales pour grimper cette foutue cote et ça lui fait mal aux jambes. Ca lui fait mal mais pas autant que le verre pilé qui lui lacère le coeur et les entrailles depuis tout à l'heure. Now I've heard there was a secret chord. Alors il appuie sur les pédales pour qu'une douleur chasse l'autre. Il a encore le goût des larmes dans les yeux. But you don't really care for music, do you?. Ce matin dans la descente, avec la vitesse, le vent faisait pleurer ses yeux et ces larmes là n'avaient pas la même saveur. Il se demandait depuis combien d'années il n'avait pas senti le vent fouettant son visage comme ça, sur un vélo, avec la griserie de la vitesse. It goes like this, The fourth, the fifth, The minor fall, the major lift. Le plaisir de la descente et du vent. Un plaisir d'enfant qui ne demandait qu'à être éveillé. Alors il appuie sur les pédales pour oublier les larmes. Baby i've been here before. Ca fait mal aux jambes mais jamais autant que la douleur qui lui brûle l'intérieur. Il se dit que parfois on préfèrerait mourir que de ressentir ça. I used to live alone before i knew you. Alors il appuie sur les pédales mais c'est de plus en plus dur et ses jambes se durcissent. La pluie arrive. Des grosses gouttes mais espacées, il en voit les impacts sur son pantalon. Il sent son coeur qui s'affole dans sa poitrine, son souffle devient court, putain de cote. Cela fait trop longtemps qu'il ne fait plus de sport et il n'a plus vingt depuis tellement longtemps. But love is not a victory march. Il appuie sur les pédales mais ça suffit alors il pose le pied à terre après la station BP et c'est déjà mieux que l'autre fois. Mais il se dit que finalement c'est comme sa vie, des souffrances pour pas grand chose et finir seul à pied. Elle grince sa vie, comme une vieille porte rouillée. Well there was a time when you let me know. Alors il pousse son vélo et il se dit ça ira ça ira, il faudra bien que ça aille. La pluie a trempé son pantalon et sa chemise mais il s'en fiche. Arrivé à la poste il remonte sur le vélo, il est presque en haut. Il appuie sur les pédales et ça lui fait moins mal. Il ne pleut plus. Il passe devant le château il est presque arrivé. Pendant qu'il longeait les bords de marne, il s'est rappelé cette phrase de Frédéric Dard, "Si j'avais su que je l'aimais autant, je l'aurais aimé d'avantage." Mais il se demande comment il aurait pu faire. But now you never show that to me do you. Il a rangé son vélo et monte les marches vers son appartement. Il se dit qu'il va mettre cette chanson de Buckley et qu'il va raconter son histoire de vélo pour ne pas parler d'autre chose. Pour éviter la blessure de l'essentiel. But remember when i moved in you. Même si c'est idiot, le vélo avec une telle chanson. Mais il s'en fiche. But you don't really care for music, do you?. C'est juste sa vie qui est comme ça. Il se dit qu'il mettra cette chanson parce que c'est une des trois. Il le sait. Mais il ne veut pas qu'elle pleure. Non. Il voudrait trouver les mots pour lui dire pour lui dire... mais il ne trouve que cette chanson et c'est pour ça. "Si j'avais su que je l'aimais autant, je l'aurais aimé d'avantage.". Non. Il ne sait pas comment il aurait pu faire... "It's not a cry that you hear at night, It's not somebody who's seen the light, It's a cold and it's a broken hallelujah" dimanche, septembre 04, 2005 SONG 378 : J.L Murat : Le revolver nommé désir (Album : Lilith 2003)
Kill.Me.Sarah
| 20:59 |
( ) Et puis le vide... tu avais oublié qu'elle avait les plus jolis yeux du monde... vendredi, septembre 02, 2005 SONG 377 : Kevin Ayers : The Lady Ratchel (Album : Joy of a toy 1969)
Kill.Me.Sarah
| 00:08 |
Deux ou trois jours qu'il tourne à nouveau sur la platine ce disque. La musique de Kevin Ayers donne envie d'une petite maison au bord d'une rivière, à l'automne, avec juste un chemin de terre entre les deux, abrités sous des platanes, juste un peu hors du temps... C'est peut être idiot ces pensées mais tout est idiot et tu ne comprends plus rien à la vie. Sans savoir si c'est bien ou non. Et puis la ville te fatigue. C'est aussi pour cela que tu vas travailler en vélo maintenant. Malgré cette foutue côte pour rentrer. Tu prends les bords de Marne pour avoir moins de voiture. C'est déjà ça. Ca te donne l'impression de prendre le temps aussi. S'il n'y avait ce travail qui t'insupporte de plus en plus. Et sous prétexte que c'est la rentrée il faudrait travailler plus, brasser plus de vide, des croisades de l'inutile. Il va falloir trouver un échappatoire. Y réfléchir. Prendre le temps là aussi. A l'exposition Big Bang, dans une des salles, on trouve des truismes de Jenny Holzer défilant sur un bandeau lumineux. Il y en a un qui dit "Labour is a life-destroying activity". "Now nothing can harm her At least not very much What will you dream of tonight Lady Rachel? " |
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