Kill Me Again (Kill me Sarah, Kill me AGAIN with love...)
(Chroniques égocentriques : The Soundtrack Of Your Life)
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jeudi, septembre 30, 2004

SONG 175 : Radiohead : Fog (Again) (Album : Com Lag : 2+2=5 2004)

Tu as le cerveau dans la brume. A cause de cette foutue crève bien sûr. Mais pas seulement. Il y a toutes ces petites attaches qui s'accrochent à ton estomac, sa présence invisible, ces petites bulles de plaisir qui explosent à l'intérieur, ces détails magnifiques et silencieux, ces zones d'ombre aussi. Le soleil pâle à l'extérieur ne change rien à ton envie d'être ailleurs. Dans ta tête des questions tournent et retournent. Sans réponse. Juste comme des chemins s'ouvrant à toi vers des destinations plus ou moins lointaines et inconnues. Le début de fièvre fait parfois frissonner ton épiderme, comme s'il était encore plus en demande de ses mains.

"Anything you want it can be done now
How did you bad?
Did you go bad? Did you go bad?
Some things will never wash away"

Kill Me Sarah | 20:03 |


mercredi, septembre 29, 2004

SONG 174 : Elliott Smith : Pretty (ugly before) (Album : From a basement on the hill 2004)

Forcément, ça fait étrange, d'écouter le nouveau Elliott Smith alors que cela va faire bientôt un an qu'il a disparu. Tu ne peux t'empêcher de trouver dans ces chansons plus de douleur, de tristesse qu'il n'y en a peut être. Tu ne peux t'empêcher de trouver les mélodies moins lumineuses que sur les précédents albums. Reste toujours la question de savoir si de son vivant, cet album serait sorti sous cette forme. Mais l'émotion est là, présente, forte. Comme toujours. Le plaisir aussi...

"sunshine, been keeping me up for days
there is no night time, it's only a passing phase
and i feel pretty, pretty enough for you
i felt so ugly before, i didn't know what to do"

Kill Me Sarah | 21:05 |


mardi, septembre 28, 2004

SONG 173 : Johnny Cash : Wichita Lineman (Album : Unearthed 2003)

Dimanche soir, en attendant Ron Sexsmith, avant et après la première partie, quelqu'un a eu la bonne idée de passer Johnny Cash, et les personnes autour de toi se sont mises à parler de lui, de sa musique, de sa voix. La voix grave de Cash passant par la sono faisait vibrer les estomacs et l'épiderme de l'assistance. Impossible de rester impassible et indifférent devant cette voix profonde, chaude, émouvante et chargée d'histoire. La voix de Cash impose le respect.
Aujourd'hui tu lis qu'un pauvre prof est inculpé pour avoir chargé des mp3, et dans le même temps Pasqua se paye une nouvelle immunité parlementaire au "Sénatorium". De qui se moque-t-on? De l'autre coté de la frontière, de manière inquiétante comme toujours, l'extrême droite et ses idées progressent. L'automne avance à grand pas, les jours diminuent et le froid gagne peu à peu...

Kill Me Sarah | 20:34 |


lundi, septembre 27, 2004

SONG 172 : Ron Sexsmith : Whatever it takes (Album : Retriever 2004)

On chantonnait tous cette chanson au refrain entraînant, hier soir au restaurant, au sortir du joli concert de Ron Sexsmith. Dans ton esprit, les notes se mélangeaient avec tes pensées lointaines, la mélancolie de certaines chansons te portaient vers des ailleurs lointains et pourtant parfois si proches. Au retour, dans la voiture, une idée comme un éclair a zébré tes pensées... ne pas s'arrêter, continuer la route, toute la nuit, la rejoindre, là-bas, lui faire la surprise, au matin...

"Whatever it takes my love, to put the lonely days behind us, I'm laying it down, whatever it takes my love"

Kill Me Sarah | 21:23 |


dimanche, septembre 26, 2004

SONG 171 : David Bowie : Stay (Album : Station to Station 1976)

Alors peut être, parler d'autre chose. Rester en surface. Ne plus parler de soi. Mais c'est chose difficile lorsque cela fait un an et demi que l'on ne fait que ça. Parler d'autre chose alors que pourtant tu ne souhaites que parler d'elle...
Les chansons devraient faire l'affaire. Comme celle-ci. Personne n'en parle jamais lorsque l'on évoque cet album. Forcément, on focalise sur le "Thin white Duke throwing darts in lover's eyes", ou sur les "side-effects of the cocaine, I'm thinking that it must be love", sur le fait qu'il soit trop tard, parce que forcément, la chanson éponyme de cet album est une merveille. Ou bien on cite la soul blanche des années dorées, le vent sauvage ou la télé du futur... Mais voilà, il y a Stay et son riff de guitare qui déchire l'espace, son rythme, ses percussions... sur scène la chanson avait tendance a tourner au duel de guitare mais c'est l"époque qui voulait ça...
Stay parce que c'est bien souvent le cri que tu voudrais pousser... toi qui a toujours peur qu'on te laisse...

Kill Me Sarah | 16:27 |


vendredi, septembre 24, 2004

SONG 170 : Venus : Daystar (Album : Vertigone 2003)

Il est étonnant de voir comme parfois tu as plus à dire sur ton existence lorsqu'il ne s'y passe rien. Depuis déjà quelques temps tu te sens muet devant le clavier en règle générale. Là, tu sais que dans quelques instants tu vas retrouver la douceur de sa voix et c'est tout ce qui t'importe dans le moment présent. Tu as l'impression d'avoir collé ta vie et toi avec, dans le tambour d'une machine à laver géante depuis deux mois. Une présence et tout est bouleversé. Une présence et une absence. Et tout est encore plus bouleversé. Alors se taire...

Pur Vinyle Baby !!! # 20 : David Bowie : Station to Station

Kill Me Sarah | 21:03 |


jeudi, septembre 23, 2004

SONG 169 : Röyksopp : Remind me (Album : Melody AM 2002)

Deux fois l'avion en deux jours. Quatre fois en sept. A ne plus savoir où tu es. Loin d'elle. Seule certitude. Parfois moins. Parfois plus. Mais loin. Toujours trop. Avec pourtant cette perception étrange d'une présence invible. Une pensée toujours présente. Une envie de dire regarde à tout moment. Devant le bleu de la mer. Devant les flamands roses de l'étang. Devant la lune. Devant ces petites rues. Devant ces nuages de sable blanc, comme des fantômes, soulevés par le vent ce midi sur la plage déserte. Silencieusement tu lui disais regarde. Une absence très présente...

"- Est-ce que je suis envahissante?
- Terriblement, lorsque tu n'es pas là."

Romain Gary : Clair de femme

Kill Me Sarah | 21:27 |


mardi, septembre 21, 2004

SONG 168 : P.J Harvey : This is love (Album : Stories from the city, Stories from the sea 2000)

Une histoire simple. Ca pourrait être le titre d'un film. Ce n'est peut être qu'une histoire sans peur, une histoire simple. Une histoire dont on ne craint pas la chute. La peur elle vient de loin. Les chutes ne creusent pas des gouffres mais bâtissent des murs, des remparts, des blindages. Plus ou moins perméables. Oui c'est peut être ça une histoire simple. Une histoire sans peur. Ce qui est parfois idiot c'est que ce n'est pas l'histoire actuelle qui fait peur, mais celles du passé, celles que l'on n'a pas encore digérées. Il faudrait tout oublier. Pour éviter la peur.
Il y a un bon paquet d'années, pas loin de trente ans, tu avais lu Dune, le cultissime Dune. Tu te souviens de la litanie contre la peur :

"Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit. La peur est la petite mort qui conduit a l'oblitération totale. J'affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu'elle sera passée, je tournerai mon oeil intérieur sur son chemin. Et la ou elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi."

"Là où elle sera passée, il n'y aura plus rien. Rien que moi"... C'est bien ça qui fait peur...

Kill Me Sarah | 21:18 |


lundi, septembre 20, 2004

SONG 167 : Clem Snide : Beautiful (Album : Beautiful E.P 2004)

Derrière les vitres du bus t'amenant à la passerelle, un avion de Virgin, entièrement rouge à l'exception de sa queue blanche, glissait sans bruit sur la piste. Et le vide déjà qui t'envahit. Le vide, alors, le soir déjà, le lendemain, on tend des fils invisibles pour ne pas dire le manque. Dans l'esprit trop confus, tout qui se mélange. Des doutes qui se heurtent et disparaissent dans l'illusion de la fusion des corps. Des forces, des sentiments, des envies, en opposition, des peurs aussi, tellement de faiblesses. Des instants d'oubli. Le temps, au double jeu féroce, passant trop vite ou pas assez. Pourtant dans les rues, sous le soleil ou sous les nuages, tu sentais cette atmosphère étrange de la vie, gronder dans ton ventre, affleurer le dos de ta main. Au cinéma bio, even Spiderman got the blues. Parfois, dans les instants d'apaisement des êtres, dans ces petits instants fait de rien, du plaisir s'évapore, file entre tes doigts malhabiles, incapable que tu es, de le retenir. Mais tu chantonnes Caroline Says II avec elle, un dimanche dont le matin s'est envolé. "What is in her mind?. Tu te sens en sursis. Un goût de Cendre persistant dans la bouche. En attendant les glaces, à l'ombre de la terrasse, ton regard se perd déjà, et dans le sien, juste après, dans le bleu étincelant de ses yeux, tellement de choses à cet instant précis, un coffre entrouvert laissant apparaître ses trésors. Accroché au bout du fil, "j'ai le sentiment... si je passe à coté de toi, je passe à coté de tout, pour très longtemps" dit-il, et dans les chutes il chute. Des sensations emmêlées, comme tes doigts dans ses cheveux. Ou comme ce matin au soleil pâle, le plaisir de sentir la texture si particulière du papier journal sous tes doigts en traversant la rue, le corps encore tout couvert de poussière d'elle, le regard vers le haut, vers sa fenêtre, pour oublier le vide sous tes pieds. Tu marches sur une passerelle étroite aux planches disjointes, tu sautes dessus à pieds joints, comme pour en vérifier la solidité mais les craquements sinistres t'effraient. Il suffirait sûrement de marcher paisiblement. Métaphore dérisoire.
Il y a sur l'une de ses étagères, un flacon sur lequel l'étiquette indique "Un rêve". Et rien que pour ça, rien que pour ça...

Kill Me Sarah | 13:24 |


jeudi, septembre 16, 2004

SONG 166 : The Beatles : While my guitar gently weeps : (Album : Anthology 3 1996)

Tu as le culte de l'artiste solitaire. Du type seul à sa guitare ou son piano et qui arrache des larmes par l'émotion de quelques notes et d'une voix qui s'envole. Celui qui gratouille seul dans le coin de la pièce, qui chante sans forcer sa voix, avec pudeur et discrétion, ou bien qui met toutes ses tripes là, sur scène en raclant ses cordes comme s'il tentait d'arracher le désespoir de son âme. Tu as le culte de l'artiste solitaire parce qu'il t'impose le respect.

"I look at you all
see the love there that's sleeping
while my guitar gently weeps "

Kill Me Sarah | 22:41 |


mercredi, septembre 15, 2004

SONG 165 : Ben & Jason : You're the reason (Album : Goodbye 2004)

"You're the reason I woke up in the morning..."
Tes mots, forcément, ils se perdent un peu. Tes mains, forcément, elles veulent parler plus. Du bout des doigts. De toute la paume. Elles veulent chuchoter par des frôlements. Elles veulent crier par tes doigts serrés. Tes mots, forcément, ils se couvrent du voile de la pudeur. Tes mains si bavardes avec elle, forcément, elles deviennent muettes sur le clavier... et puis ce soir, la fatigue tombe, comme si l'étagère sur laquelle tu entassais tes heures de sommeil perdues depuis si longtemps, craquait sous trop de poids...

Kill Me Sarah | 21:04 |


mardi, septembre 14, 2004

SONG 164 : T.Rex : Cosmic Dancer (Album : Electric Warrior)

Le café des Anges. La place des Vosges. Des galeries d'art. Des boutiques de mode. Des gadgets étranges. Des petites rues. Des sourires. Des nuages noirs. Le ciel comme un arrosoir. Un porche pour s'abriter. Un moment étincelant. L'envie de danser sous la pluie. Ne pas quitter son bras, son épaule. Ruisseler sans même avoir dansé. L'odeur du thé à la menthe. Les tartes aux figues. Toujours des sourires. Des trottoirs. Des femmes en bronze aux attitudes étranges. Des mots. Plein de mots. La voiture. La Seine. La Sorbonne. La musique. La pluie. La course. Des sourires et l'eau qui ruisselle toujours. Les avocats. Une parenthèse enchantée. Des sourires, son sourire. Des pâtes, sa sauce avec Elliot Smith en bande son. Ta main dans ses cheveux... tant et tant de choses... et le lendemain, chantonner L'air de rien sous le soleil sur le pavé Parisien...

Kill Me Sarah | 21:59 |


vendredi, septembre 10, 2004

SONG 163 : David Scrima : L'air de Rien (Album : L'air de rien 2004)

L'air de Rien parce que c'est sa préférée. Et que l'air de rien, elle est arrivée dans ta vie comme cela, l'air de rien, et ta vie n'est plus comme avant. Même si souvent, tu te demandes toujours comment la convaincre , tu voudrais connaître ses secrets, mais tu n'es pas du genre à fouiller dans le sac d'une fille. Ces doutes c'est tellement toi de toute manière. Parfois elle s'inquiète, elle pense qu'elles sont toutes mtes chéries, ça te fait sourire, toi le roi du profil bas. Du coup, l'air de Rien, tu te dis que la vie est belle, et demain elle sera encore plus belle, la vie, et elle aussi. L'air de rien…

(Dans l'hypothèse où certains n'auraient pas compris, l'album de David Scrima est en partie en écoute sur son site).

Kill Me Sarah | 11:50 |


jeudi, septembre 09, 2004

SONG 162 : Starsailor : The way young lovers do (Album : Face B d'un single 2001)

Finalement on ne dort pas. Alors on vient écrire. Pour laisser filer la nuit. On pense à elle loin là-bas. On se dit que dans ses bras, on s'endormirait. Enfin pas tout de suite. Dans ses bras. A elle là-bas. On se demande si, peut être, elle s'est dit qu'elle s'endormirait bien. Dans ses bras à lui. Aussi. Elle loin là-bas. Mais on ne dort pas. On ne serait pas là. Derrière l'écran. S'il y avait ses bras. A elle. Mais ils sont loin. Là-bas. Alors on vient écrire. Pour laisser filer la nuit. On vient écrire même si on a rien à dire. Parce qu'on pense à ses bras. A elle là-bas.

Kill Me Sarah | 22:32 |


mercredi, septembre 08, 2004

SONG 161 : Donovan : Wear your love like heaven (Album : A gift from a flower to a garden 1967)

"Kiss me once more that I may, that I may..."

Kill Me Sarah | 22:15 |


mardi, septembre 07, 2004

SONG 160 : The White Stripes : Fell in love with a girl (Album : White blood cells 2001)

"Fell in love with a girl, fell in love once and almost completely"
Il est marrant ce "almost". Un "almost" de pudeur. Ca t'a echappé. La chanson ne t'est pas venue à l'esprit à temps. Uniquement ce soir. Tant pis. Tu aurais pu expliquer pourquoi ce "almost". Des explications qui l'auraient fait disparaître. Ca aurait peut être été "almost mieux...

"Red hair with a curl, mellow roll for the flavor, and the eyes for peeping, can't keep away from the girl"

Kill Me Sarah | 23:57 |


lundi, septembre 06, 2004

Message à caractère interrogatif et éphémère :

Quelqu'un saurait-il me dire pourquoi cette p#%$¤* foutue radio ne fonctionne plus depuis vendredi alors que je n'ai rien changé. Les autres radios ébergées chez free subissent-elles le même sort que celle-ci?

Edit 07/09/2004
Ca fonctionne avec la version 2.0 (au lieu de la 1.4. Le format des fichiers n'étant pas le même, une seule des deux radios fonctionne, pas envie de reprendre les 40 chansons plus anciennes. Tant pis.

Kill Me Sarah | 23:03 |




SONG 159 : Spiritualized : Stay with me (Album : Ladies and gentlemen we are floating in space 1997)

Continuer à flotter, comme cela, sur ses eaux mouvantes, avec ces vagues qui parfois te submergent, mais flotter encore, encore. Flotter, juste porté par le son de sa voix, par ses rires. Flotter, soutenu par ses mots, glissés dans un souffle à ton oreille, par ses soupirs parfois. Flotter, retrouver ces sensations oubliées. Flotter, sans savoir où le courant te guide. Flotter, les yeux vers le ciel, avec dans ton dos, les vagues du désir.

"Stay with me, slide all the time,
Don't Go
Love it when you smile"

Kill Me Sarah | 13:45 |


samedi, septembre 04, 2004

SONG 158 : The Beta Band : Troubles (Album : Heroes to zeros 2004)

Tu attrapes sans réfléchir un livre sur l'étagère ce matin, acheté d'occasion il y a quelques semaines, pas encore lu. Une vague odeur de tabac froid, de Natacha Nisic. Et ces trois premières pages résonnent en toi. Tu ne vas pas plus loin. Juste ces trois premières pages, histoire d'y goûter un peu, tu sais que tu ne le liras pas tout de suite. Mais ces mots te prennent par surprise, te font quelque chose, "Vous me direz, personne n'est parfait, et les rêveurs n'ont pas besoin d'argent. Juste de solitude." Et le trouble qui fait son chemin toute la journée, sans raison précise, sans que tu saches pourquoi. Il se fait oublier, puis revient, sur la pointe des pieds, pour finir par s'installer ce soir. Mais il y en a marre, marre de ces flots de questions inutiles qui t'assaillent parfois et voilent cette simplicité à laquelle tu voudrais bien aspirer.

"Too many troubles, too many troubles
Don't know how we live so long
Too many troubles, too many troubles
It's time for us to live and laugh and laugh and laugh"

Kill Me Sarah | 22:48 |


vendredi, septembre 03, 2004

SONG 157 : Prince : If I was your girlfriend (Album : Sign 'O' the times 1987)

Parfois tu dérapes. Tu te prends les pieds dans le tapis. Lamentable. Pour des bêtises. Tu ne vois plus l'essentiel. Tu t'affales dans les escaliers, avec tout qui se répand par terre, les sentiments comme les craintes cachées. Tout est là, comme ça, comme un portefeuille éventré dans une flaque d'eau, avec ses photos s'éparpillant dans le vent ou flottant tristement à la surface. Les photos, celles qu'on ne montre pas, celles que l'on cache au fond de soi. Un désordre sans pudeur. Avec la douleur morale de la chute. Comme un enfant vexé d'être tombé de vélo. Alors elle s'accroupit à coté de toi et t'aide à tout ranger. Peut être aussi parce que ça lui fait quelque chose, tu ne sais pas quoi, comme un petit écho au fond de sa vallée intérieure, de voir tout ça, là, par terre. Non pas que ça lui plaise, non, mais peut être comme la sensation indicible d'un souffle de vent fugace dans ses cheveux…
Parfois tu dérapes. Tu te prends les pieds dans le tapis. Lamentable. Tu voudrais, quelque fois, être un peu différent, juste un peu, pour garder un peu plus l'équilibre…

"Maybe U think I'm being a little self-centered (If I was your girlfriend)
But I, I said I want 2 be (Sugar)
All of the things U are 2 me (Sugar) (If I was your girlfriend)
Surely, surely U can see…

And would U, would U let me kiss U there (If I was your girlfriend)
You know down there where it counts (If I was your girlfriend)
I'll do it so good I swear I'll drink every ounce
And then I'll hold U tight and hold U long (If I was your girlfriend)

And together we'll stare into silence
And we'll try 2 imagine what it looks like
Yeah, we'll try 2 imagine what, what silence looks like…"

Kill Me Sarah | 14:41 |


jeudi, septembre 02, 2004

SONG 156 : Bright Eyes : Lover I don't have to love (Album : Lifted or The Story is in the Soil, Keep Your Ear to the Ground 2002)

"Je t'envoie cette chanson des Doors, "keep your eyes on the road and your hands upon the wheel..." et tu es sur l'autoroute. Je suis content. Je l'espérais. Petite bande son à distance. Coïncidences hier soir ou ce midi. Des pensées qui se croisent. Etonnant. Je pourrais dire troublant mais j'essaye de tempérer le trouble. C'était bien d'entendre ta voix hier soir. Plus tard, assez tard en fait, minuit passé, je me suis mis sur la terrasse avec ma guitare. Le ciel étoilé était extraordinaire. J'entendais encore le grillon qui avait chanté dans le téléphone. J'ai joué un peu en regardant les étoiles. Y a t'il là haut une étoile pour chacun de nous. Je cherchais la tienne... Tu devais dormir mais peut être que ma voix t'a bercée un peu à distance...
Assis sur la plage, j'écris ces quelques mots. Tu ne les verras peut être jamais. Mes pensées s'envolent, poussées par le vent, vers des rivages inconnus que je voudrais aborder.
C'est étrange comme le "je" remplace le "tu". Je ne me parle plus. Mes mots sont pour toi. Tu vois du coup, c'est moi qui ai peur."


Plage du Kerver, Presqu'île de Rhuys, Morbihan, samedi 21/08/2004 15h33... lu le samedi 28/08/2004 assis sur un plot en béton, place St Jean ou pas loin, Lyon...

Kill Me Sarah | 23:29 |


mercredi, septembre 01, 2004

SONG 155 : Radiohead : (Nice Dream) (Album : Bootleg : Glastonbury 97)

Tu as bien fait, de lui raconter l'escalier, lorsqu'elle a tourné la tête, elle ne t'a pas vu, mais toi, tu l'as regardée se retourner vers toi, vers le bas de cet escalier où le vide était en train de s'ouvrir sous tes pieds à mesure qu'elle gravissait les marches. Juste un détail mais… C'est étonnant, d'un seul coup, un souvenir te revient en mémoire. Un souvenir vieux de quatre années. Pourquoi maintenant? Là, au bureau, subitement. Comme un flash. "Dire aux gens lorsque l'on rêve d'eux" avait-elle écrit. Ou quelque chose d'approchant. C'est étrange comme ta mémoire alambiquée te distille ses souvenirs au compte-goutte. Comme ce détail. Encore un joli détail. "Dire aux gens lorsque l'on rêve d'eux" est-ce qu'elle s'en souvient? Une phrase comme une coïncidence en devenir...

"if you think that you're strong enough
if you think you belong enough.
nice dream. "

Kill Me Sarah | 16:49 |


Ego
Sexe : M / Age : 44
Profession : Aucun interet
Situation : Helplessly Hoping

14 jours à La Baule (Pdf)

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Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
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I am Kloot : Gods and monsters
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Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
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