La peinture du silence. Tu as écrit ça l'autre jour dans ton carnet, dans cette salle où étaient exposées les peintures d'Edward Hopper.
C'est ce que tu entendais en regardant ces toiles, lourdes de cette solitude accablante qui peut tomber sur les épaules parfois, comme une chape de plomb brûlant. Le silence. Peut être juste perturbé par le ronron de la climatisation ou du ventilateur. Mais c'est tout. Rien d'autre. Pas un seul autre bruit. Le silence de l'ailleurs aussi. Celui qui est au delà de l'horizon qui s'ouvre devant la fenêtre baignée de soleil. Cet ailleurs qu'on semble ne pouvoir atteindre, qui fascine, envoûte. Et cette pièce, vide, nue. Cette pièce comme une fin ou un nouveau départ. Comme une fin, parce que la solitude parfois nous fait disparaître, nous rend invisible, transparent, inexistant. Un nouveau départ… parfois, on se dit qu'en tendant le bras, un peu loin, en forçant un peu, ce soleil là bas, on peut arriver à le toucher, l'approcher, se dire qu'il est là aussi pour nous. Ils sont peut être partis là-bas, les personnages des tableaux, vers le soleil. Peut être comme tu aimerais le faire.
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis