INTERLUDE MUSICAL, EPHEMERE ET HUMORISTIQUE (si, si, au... pfiouu... 17ème degré au moins)
Tu ne sais plus trop d'où est venue l'idée. Très certainement un soir de beuverie autour d'une table en buvant un verre avec d'autres blogueurs. La radio-blog du 1er Avril. L'idée étant de mettre des chansons que l'on possède, que l'on a aimé ou que l'on aime encore mais qui craignent très fort, voire sont complètement nases. Tu te souviens que certaine évoquait A-Ha, une autre n'avait semble-t-il que l'embarras du choix, un autre nous promettait du hard craignos de premier choix. Tu n'as pas voulu tricher, tu n'as sélectionné que des chansons que tu possèdes, dont tu as acheté le disque avec tes sous. Pour bien montrer qu'il y a avait une volonté délibérée de posséder ces merdes chefs-d'oeuvres impérissables. Il était trop facile de sélectionner quelques daubes au hasard. Toujours est-il que, ne craignant ni le ridicule, ni la mort de ta réputation surfaite, tu livres en exclusivité ta sélection pour la radio-blog du 1er Avril. Les commentaires (après écoute, c'est obligatoire) sont les bienvenus (cela dit dépéchez-vous d'écouter parce que tu ne vas pas laisser ça bien longtemps) :
1 & 2 : Jean-Patrick CapdevielleOh Chiquita & Salomé. (79-81) Le plus grand de tous, ton préféré toutes catégories, tu adores ce type depuis qu'il est apparu en 79 avec ce tube immortel qu'est Quand t'es dans le désert (depuis trop longtemps nanana...). Oui, puisque c'est de lui qu'il s'agit, Jean-Patrick Capdevielle aka Bruce Capdylan. Musicalement il a piqué 3 accords et un semblant de phrasé à Dylan, quelques arrangements à Springsteen. Mais là où Capdevielle écrase la concurrence c'est dans les paroles. Il reste le seul à avoir porté la euh... poésie... euh... urbaine... euh... française à son paroxysme. Ecoutez ou lisez les paroles de Oh Chiquita avec ses "Y'a les pantins d' l'Apocalypse, Qui ont voulu m'faire voir trop d'éclipses, et j'ai froid" et ses "La pauvre Elise lui dit : "C'est tout c'que tu m'donnes ?" Et y'a personne ici pour lui dire son ch'min, Alors y m'demande si c'est encore loin, L'hôtel de la déroute". On atteint des sommets également sur Salomé, "Avec ses yeux peints couleur mélodrame, on fait tout ce qu'on peut du temps et d'son âme... ". Ah Jean-Patrick s'il était si facile de faire du Dylan ça se saurait. Il méritait d'avoir deux chansons. Sans conteste un de tes artistes cultes.
3 : Ange : Les longues nuits d'Isaac (1974) Là encore on touche au sublime. Ange ou le Genesis français ce qui veut tout dire. Groupe Belfortain (si, si) toujours en activité depuis les années 60/70. De la musique progressive française avec ce son de merde énauuuuurme lié très probablement à la qualité des studios ruraux français de l'époque. Il faut écouter plus particulièrement : les paroles euh... comment dire... euh... enfin les paroles quoi, le son des claviers et de la guitare, tout, en fait il faut tout écouter. Avait quand même le mérite, avant Téléphone, d'avoir un peu de notoriété voire de crédibilité (si, si).
4 : Emerson, Lake and Palmer : Jerusalem (1973) Un des dix premiers disques que tu aies acheté et donc forcément tu le connais par coeur même après toutes ces années. Du rock progressif lourdingue au possible, un trio orgue, basse, batterie. Reprise d'une sorte de cantique (tu n'es pas un spécialiste). Il y a des morceaux bien pire mais ils font généralement un bon quart d'heure au minimum donc tu t'es limité au single (si, si).
5 : Kim Carnes : Bette Davis eyes (1981) Hmmmm le beau tube des années 80, hmmmm les beaux synthés, hmmmmm la jolie batterie...
6: Chris de Burgh : Don't pay the ferryman (1982) Encore un tube (si, si). Euh quoi dire... tout est dans son nom en fait... Chris de Beeuuuuuuuurgh. Peut être le fameux "cri qui vient de l'intérieur" cher à Lavilliers (voir plus bas).
7 : Toto : Good for you (1982 (une grande année)) Ah les requins de studio cocaïnés de la cote ouest... Sur le même album on trouve Rosanna, Africa, que des tubes. Les paroles (doit-on réellement évoquer la musique) disent : "I could be good for you, you could be good for me too". On va dire que non en fait. Entre 82 et 84 tu as usé ce disque sur ta platine... ça fait frémir...
8 : Bernard Lavilliers : Noir et blanc (1986) Ah Nanar... au fur et à mesure que ses muscles grossissaient, l'intérêt de ses chansons diminuaient. A partir des années 80 tout s'est dégradé. Il n'empêche que cet album tu as du l'écouter au moins cent fois et le fait qu'il plaisait à une fille dont tu étais amoureux (ça n'a jamais rien donné mais vous vous en doutiez un peu non?) ne t'excusera pas. Et ces paroles... tu t'es toujours demandé à quoi il pensait quand il dit que la musique est un cri qui vient de l'intérieur...
9 : Phil Collins : That's just the way it is (1989) Aaaaah l'incontournable Philibert, musique rêvée pour les ex-futur golden boys ou trentenaires avachis... Pour ta défense tu peux dire que celui là on te l'avait offert. N'empêche... Comme dit Philippe Manoeuvre : Pardonne mais n'oublie pas. L'avantage de l'inconvénient c'est qu'on peut prendre n'importe quelle chanson au hasard.
10 Yes : Arriving UFO (1978) Là on touche au (bas) fond du mauvais goût. Tu as adoré ce groupe, tu as du aimer ce disque. Ton cerveau refuse de s'en souvenir mais tu as du l'aimer.
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis