La morsure du froid sur la peau, ce froid qui semble noircir un peu plus le pavé parisien. Tu marches à ses cotés, étrangement léger malgré le rhume tenace qui t'affaiblit. Avec des rires dans la nuit. Les jours s'accumulent. Peut être même les semaines maintenant. L'avantage de ne plus rien espérer c'est de faire disparaître la déception. Il n'y a que ta vision de changée. Tes manques, tes désirs, tes envies sont toujours là. Inassouvis. Tu as juste abandonné l'espoir de les combler. Ce qui est terrifiant. Ne plus rien attendre en attendant tout. S'ancrer un peu plus dans l'immobilisme pour ne pas risquer la chute. Juste attendre qu'on te tende la main sans aller au devant de celle-ci. En même temps avoir l'impression de vivre un peu plus. Comme si ces contradictions paradoxales s'annulaient pour créer un point d'équilibre. Une zone neutre sans conflit. En espérant que ce ne soit pas l'oeil du cyclone. Tu te sens même désemparé devant cette situation. Tu trouves difficilement tes mots, sans la douleur pour les attiser.
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis