Voilà, tu glisses. Tu ne tombes pas non. Tu glisses, en douceur, comme si le sol se dérobait lentement sous tes pieds. Ce n'est pas très agréable. Mais tu as l'habitude. Tu ne luttes plus. Tu te laisses entraîner. Tu sais que ça va s'arrêter et que tu pourras reprendre ta marche. Mais ça finit toujours par revenir. Comme ça. Sans prévenir. Surtout sans prévenir, presque lorsque tu t'y attends le moins. Bêtement en fait. Trop souvent surtout. Tu mets un disque plein de douceur pour accompagner ce lent mouvement inexorable et déplaisant. Celui de Lady & Bird (pour ne pas dire Keren Ann et Bardi Johannsson (le monsieur de Bang Gang)). Où l'on trouve cette reprise de Suicide is painless, la chanson de la B.O de M.A.S.H. de Robert Altman. Forcément, c'est sur la radio.
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis