Kill Me Again (Kill me Sarah, Kill me AGAIN with love...)
(Chroniques égocentriques : The Soundtrack Of Your Life)
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vendredi, avril 18, 2003

"Ring! Ring! It's 7:00 A.M.!
Move y'self to go again
Cold water in the face
Brings you back to this awful place"

The Clash : The magnificent seven

Chronique d'un matin ordinaire.

7h30. La chaîne se met en marche. Tu te réveilles. La musique s'écoule doucement. Perry Blake, le CD que tu écoutais hier soir. Sandriam. Tu as envoyé cette chanson à V hier soir. Tu te demandes si elle l'a écoutée en rentrant. Tu te laisses bercer par la musique. Tes pensées s'échappent dans tous les sens. Tu gardes les yeux fermés, comme dans un demi-sommeil. Tes pensées matinales sont parfois étranges. Un mélange de rêve et d'imagination, une frontière floue entre le rêve et la réalité. Tu flottes dans cet univers onirique. 2,3 chansons. Leave it all behind dont tu as mis un extrait sur le blog hier soir. Tu ne te lèves toujours pas. Tes pensées courent toujours. Tu as une érection. Tu penses à te masturber et puis tes pensées s'envolent ailleurs. Encore une chanson. Tu te lèves. Toilettes. Salle de bains.
Tu enclenches la radio, Oui FM. Tu te dis que tu devrais te mettre sur Le Mouv, tu éviterais les pubs. Tu as la flemme, tu ne le fais pas, comme tous les matins. Tu fais couler l'eau dans le lavabo. Tu te mouilles le visage. Gel. Rasoir. Tu te rases toujours de la même manière. Tu commences par le cou, au milieu, puis la partie gauche, ensuite la partie droite. Tu te rases ensuite la joue droite, le menton, la joue gauche puis tu termines par la lèvre supérieure. Des gestes mécaniques. Pourquoi cet ordre, tu n'en as aucune idée.

Tu vas sous la douche. Tu aimes l'eau chaude sur tes épaules, sur ton visage. Tu ne te sens pas éveillé tant que tu n'as pas fait ça. Tu te laves. Toujours les gestes mécaniques comme pour le rasage. Ce ne sont pas des manies, tu n'y tiens pas à ces gestes, tu n'y es pas attaché, d'ailleurs en vacances ils sont souvent différents, le week-end aussi. La semaine ils sont là, mécaniques, comme si tu ne voulais pas y penser. Cela te permet de laisser ton esprit vagabonder plus facilement. Tu as souvent des idées sous la douche. Ce matin tu as pensé à ces banalités du quotidien, tu t'es dit que tu allais écrire un post là-dessus. Ces banalités du quotidien ou ce quotidien si banal. Tu commences à l'écrire dans ta tête pendant que tu laisses couler l'eau sur toi, tu profites de cet instant. Tu arrêtes la douche, attrapes le peignoir. Tu termines ta toilette. Là, les gestes ne sont plus mécaniques, ils varient plus ou moins.

Tu poses le peignoir. Tu vas dans ta chambre. Tu t'habilles. Il fait beau et chaud. Tu prends une chemisette. Tu ne mets plus de cravate depuis longtemps, plusieurs années. Tu n'aimes pas ça, ce n'est pas toi. Au départ tu avais quelques remarques. Plusieurs fois ton D.G. t'a demandé où étais ta cravate. Avec un air malicieux, tu lui as toujours fait la même réponse dans ces cas là : oublié chef ! Il a arrêté de faire des remarques.
Tu t'assois devant ton écran, tu regardes tes mails. Un mail de V. Un peu étrange, qu'a-t-elle voulu te dire? Elle connaissait Perry Blake, ne dit pas si elle a quand même écouté ta chanson. Tu lui réponds, demandes de ses nouvelles. Tu aurais bien aimé qu'elle t'envoie la suite de son mini-journal. Tu jettes un oeil sur un site. Tu sais que tu ne devrais pas, mais tu le fais. Tu balayes rapidement les posts d'hier soir.
Tu envoies un mail à A. avec qui tu dois déjeuner demain midi. Tu espères que ça tient toujours, tu as envie de voir A., ça fait longtemps, tu l'aimes bien. Tu grignotes un pain au lait.

Il fait beau, tu vas prendre ton scooter. Tu attrapes ton casque, ton sac à dos et tu descends au parking. Tu enfiles ton casque, tes gants, mets tes lunettes de soleil, démarres le scoot'. Tu n'as pas rabattu ta visière, tu aimes sentir l'air frais sur ton visage. Après le virage du château, tu vois Paris. Tu vois le rocher du zoo de Vincennes, tu vois le Sacré Coeur noyé dans un nuage de pollution délétère sous le soleil. Tu penses à une chanson de Beck, Derelict, tu ne sais pas pourquoi, mais elle te vient à l'esprit à ce moment là : "Blow back derelict wind, lay my soul in the foul of the air".
Quand tu passes le pont sur la Marne, tu te dis que tu irais bien t'asseoir sur un banc sur les berges, au soleil, pour regarder l'eau couler doucement. Tu arrives. Parking, ascenseur, bureau. Tu allumes le PC, rafles quelques pièces de monnaie dans le tiroir et tu vas te chercher un chocolat chaud au distributeur. Tu croises la jolie S. qui est deux bureaux plus loin, échange de bonjour, échange de sourire. Rarement plus. Un bonjour et un sourire.

Tu te dis que ça fait une semaine que tu n'as pas de nouvelles de C. Tu aimerais bien mais tu en as marre que cela soit toujours toi qui sollicite de ses nouvelles. Alors tu attends. C'est idiot sûrement. Tu te dis qu'elle va peut être lire ça. Tu n'aimes pas quand tu sors des pensées des gens.
Tu fais un tour rapide sur les blogs. Pas grand chose depuis hier soir. Ton regard s'évade par la fenêtre. Tu penses déjà à ce soir, tu n'aimes pas les vendredis soirs. V. t'a dit qu'elle ne serait pas là, tu espères avoir de ses nouvelles dans la journée.
Tu as mis un peu de musique. Un concert pirate des Cure de 86 : " The people seemed so close, So many other names, Sometimes I'm dreaming, Where all the other people dance, Sometimes I'm dreaming, Charlotte sometimes".

Tu ouvres blogger. Tu commences à rédiger ce post. Tu te demandes ce que les personnes qui viennent te lire pensent de tout ça, quelle image ils ont de toi. Tu as l'impression d'être inintéressant mais parfois les gens semblent être touchés par tes mots, par tes petites histoires. Comme d'habitude, tu n'as pas réussi à retranscrire tes idées telles qu'elles t'étaient venues sous la douche ce matin. Des mots se sont perdus entre temps. Mais tu écris, tu racontes ta matinée, qui ressemble à plein d'autres matins de semaine, un matin ordinaire. Tu appuis sur Post & publish.

"Aujourd'hui c'est vendredi et j'voudrais bien qu'on m'aime"
Bashung : Gaby oh Gaby

Kill Me Sarah | 10:22 |


Ego
Sexe : M / Age : 44
Profession : Aucun interet
Situation : Helplessly Hoping

14 jours à La Baule (Pdf)

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Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
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The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
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Black heart procession : 2
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