Quand tu as ouvert ce blog, dans ton premier post, à l'époque où le "tu" était encore "je", tu évoquais la page blanche que tu venais de poser devant toi, pour tenter d'y inventer la suite de ton histoire. Tu y repensais ce soir, à cette page blanche. Alors tu as regardé ce que tu y avais inscrit depuis tous ces jours. Il y a des endroits où tu as noté les personnes que tu as rencontrées grâce à cette page, ces gens que tu apprécies. D'autres à l'écriture compacte où tu y as mis toutes les histoires que tu as racontées pour t'aider à oublier, pour t'aider à t'évader. Il y a aussi tous ces coins sombres remplis d'une écriture nerveuse, ces pensées noires chassées d'un geste brusque comme pour t'en débarrasser mais qui collent aux doigts. Il y a également tous ces rêves sortis de ton imagination. Certains que tu as rayés à contre coeur parce qu'ils se sont envolés trop rapidement. D'autres que tu as soulignés tellement tu y tiens. Et puis, au coeur de la page, en plein centre, il y a encore un espace vierge de tout mot, de toute histoire. C'est pourtant là où tu as le plus envie d'écrire, c'est probablement pour remplir cet endroit que tu t'es mis à écrire de nouveau, consciemment ou inconsciemment. A la limite de cette zone, tout autour, il y a beaucoup de tes rêves. Tu voudrais leur donner une réalité, tu voudrais les voir glisser et combler cet espace vide qui te hante. Pas pour les enfermer non, l'espace est ouvert, il ne demande qu'à s'étendre. Tu y raconterais l'histoire d'un petit bout de chemin, un de ces chemins que l'on parcoure à deux. Plus ou moins long. Tu ne sais jamais où mènent les chemins. Tu l'espères juste le plus beau possible. Mais tu n'as toujours que des rêves à raconter. Alors le coeur de la page reste muet. Comme le tien. Pourtant il en aurait des choses à dire...
"blank page was all the rage never meant to hurt anyone in bed I was half dead tired of dreaming of rest
you haven't changed, you're still the same may you rise as you fall" The Smashing Pumpkins : Blank page
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis