"Quand je me sens mal, c'est que je vais bien Parce qu'avant attention je sentais plus rien" Alain Bashung : Fan
Bien sur, ton bras tire toujours sur ton cou, il pend toujours inerte au bout de ton épaule, il va pendre encore un bout de temps, mais la douleur se fait plus rare ou différente. Tes doigts retrouvent petit à petit un minimum de sensations. Tu finis même par t'habituer à ton sourire ébréché. Alors tu glisses à nouveau. Et la mer vient rejeter sur la plage tes épaves que cet accident avait rejetées au large. Les questions, les doutes, les angoisses, les manques, les besoins, tout revient, petit à petit, tout refait surface. Les manques, les besoins surtout. Et puis cette main gauche trop lente pour tenir le rythme de ton flot de mots qui jaillit par moment. Tu n'arrives pas à écrire comme tu veux, à faire sortir ces mots (maux) de manière aussi brute qu'avant, aussi spontannée. Et finalement ils ne sortent plus. L'ennui qui gagne aussi, qui ronge comme la rouille. Lentement. Et ces idées qui cinglent le visage, qui frappent à l'intérieur. Terrible constat en fait, que tu fais depuis hier soir. Tellement terrifiant que tu n'oses l'écrire. Après tu t'étonnes de faire peur... alors que tu t'effraies toi-même.
Dresden Dolls : Dresden Dolls
Andrew Bird : The Mysterious Production Of Eggs
The Arcade Fire : Funeral
Rufus Wainwright : Want two
Nirvana : When the lights out
Eels : Blinking lights and other revelations
Beck : Guero
I am Kloot : Gods and monsters
The Smiths : The world won't listen
Hood : Outside closer
V.a : Golden apples of the sun
Jude : Sarah
Antony and the Johnsons : I'm a bird now
Black heart procession : 2
Lou Reed - John Cale : Songs for Drella
Pinback : Summer in abadon
Blonde Redhead : Melody of certain damaged lemons
Joy Division : Closer
Otis Redding : The definitive Otis